Journal Sud Ouest.

Le festival, qui a dû une nouvelle fois composer avec une météo capricieuse, a cependant fait honneur au triptyque cher aux organisateurs : du blues, des motos et des copains… Au final, une belle fréquentation dimanche.

Évidemment, il a fallu passer entre les gouttes et annuler la sortie à moto de samedi. Évidemment, il fallait penser à son cuir, ou à défaut, une petite laine, pour supporter la fraîcheur des soirées dans le parc Théodore Denis. C’est vrai que pour début juillet, on a connu plus, bien plus étouffant.

Mais pour ce qui est de ce qui s’est passé sur scène, le temps est resté au beau fixe, tout le week-end, à l’occasion de cette nouvelle édition du festival Motor’s and blues, à Dax, les samedi 6 et dimanche 7 juillet.

Seeds, Gladys Amoros et Michel Foizon Quintet et Alyssa Galvan pour le vendredi soir, Lucky Pepper, Justin Maurice’s Trio Blues, Mayflies, Fuzz Top et Dublin Soul pour le samedi, puis Bourbon street Band, Teddy Costa Duo et enfin Nico Wayne Toussaint, le dimanche : il y en avait pour tous les goûts, à condition d’avoir du cœur pour le blues du delta, la soul, le rock et les moteurs bicylindres à plat.

Le président du festival, Stéphane Duboscq, reconnaît que samedi après-midi, il s’est fait un peu de soucis, au regard de la pluie et d’un parc plutôt désert. Heureusement, les concerts de samedi soir ont largement attiré le public, qui pour 5 euros, a pu profiter de plus de cinq heures de show.

Plus calme le vendredi.

« Vendredi soir, avec la venue d’Ana Popovic, on attendait du monde, mais c’est toujours plus calme le vendredi, et puis il y avait du foot, alors peut-être que certains sont restés chez eux », note un bénévole, campé derrière le bar.

Et puis dimanche matin, le soleil radieux et une furieuse envie d’avaler un peu de bitume, après deux jours de disette, ont fait se lever tous les motards du festival comme un seul homme. Ils étaient plusieurs centaines à prendre le départ de la balade à moto et, contrairement aux idées reçues, le rythme, après une bonne demi-heure d’attente pour mettre en place la sécurité, était « pépère », commentait un participant : « Mais c’est tellement le kif de rouler tous ensemble ! »

Un peu plus loin, une dame a trouvé un gentlemen pour l’emmener en balade : « C’est mon anniversaire, j’ai demandé à un participant s’il pouvait m’emmener, et voilà ! » À la question qui fâche, « avez-vous voté avant de venir ? », les réponses étaient bigarrées : « Je ne vote jamais avant de rouler, ça porte malheur ! » Ou encore : « On a commencé par ça, vers 9 heures, pour être tranquilles le reste de la journée ! »

+ Journal Sud Ouest

— Rédaction : Arnauld Bernard.

Premier gros rendez-vous de la saison estivale à Dax, le Motors and Blues s’empare dès vendredi du parc des arènes, pour trois jours autour de la moto, de balades et de musique.

Marre de la pluie et de cet été qui n’arrive pas ? Le parc des arènes de Dax devrait voir fleurir, dès le mardi 2 juillet au matin, les premiers éléments de la grande scène, qui va accueillir à partir de vendredi les têtes d’affiche de la 14e édition du festival Motors n’ Blues.

Créé en 2009 autour d’une bande de copains, ce festival proposait sur ses fonts baptismaux de réunir leurs deux passions, le blues et la moto. « L’année dernière, on a mis en place un nouveau système, après une édition difficile, mais des copains, des motos et du blues, c’est toujours notre triple identité. Bien sûr, il y a toujours des choses à améliorer, chaque année, pour accueillir le public dans les meilleures conditions, pour en faire un événement qui parle à plusieurs publics, tout en misant sur une programmation musicale de qualité », explique son président, Stéphane Duboscq.

Une soirée « blues au féminin », ce n’est pas la première fois que les chanteuses et guitaristes sont mises à l’honneur au Motors and Blues. Mais la tête d’affiche de vendredi 5 juillet fait tout simplement chavirer les amateurs de guitares du monde entier : la Serbe Ana Popovic, guitariste virtuose, surnommée à juste titre la « Jimi Hendrix au féminin », interrompt sa tournée européenne pour passer une soirée avec les Dacquois, au bord de l’Adour.

De Dublin à New Orléans elle ne fait que trois dates en France, dont Dax.

Sa carrière a explosé et la voir en plein air pour 5 euros, c’est juste une chance incroyable. Seeds et son blues, parfois d’inspiration créole, Gladys Amoros Quintet, qui tire sur le gospel, et Alyssa Galvan, une musicienne américaine originaire du Missouri, âgée de seulement 19 ans, viendront compléter cette programmation. « Elle vient juste d’avoir son diplôme, avant de partir en tournée ! Je pense que dans les années à venir, elle va vraiment compter. Cette soirée, c’est pour mettre en avant les voix féminines dans le blues, qui amènent une saveur et une créativité particulière. »

Autre artiste féminine présente sur scène le samedi, Mayflies, par exemple, promet une véritable relecture du répertoire du grand Ray Charles. « Et faire du Ray Charles avec une voix féminine, ce qui nous a séduits, c’est un vrai pari, le résultat est vraiment original et réussi », confirme Stéphane Duboscq. Reprises aussi avec Fuzz Top, qui reprend les standards du groupe ZZ Top, barbes et show, avec les « spin guitares » comprises, et reprises, enfin, avec la bande originale, sur scène, d’un film incontournable, « The Commitments ». Le groupe Dublin Soul, composé de huit musiciens, interprète les standards du biopic magistral d’Alan Parker. Un régal de classiques soul et blues, à mettre entre toutes les oreilles.

Le dimanche, journée traditionnellement plus familiale.

Le Bourbon Street Band proposera une déambulation, comme dans les rues de New Orléans, et Teddy Costa Duo, puis Nico Wayne Toussain, assureront dans l’après-midi les concerts de clôture de cette 14e édition, avec le mot de la fin place Thiers. Et qu’on ne dise pas que le passage par les urnes n’est pas assuré : « On avait pensé à monter un bureau de vote dans le parc, mais l’idée a été rejetée, plaisante le président du festival. Pas de problème pour aller voter, le site n’ouvre qu’à 10 heures, et une fois qu’on a le bracelet, on peut rentrer et ressortir comme on veut, » précise-t-il.

Street-art en live.

Du street-art sera également visible en direct sur le festival, avec l’association Muralis. C’est la petite nouveauté de cette édition : huit peintres sont invités à venir s’exprimer pendant le festival. L’association fournit le matériel et le dimanche après-midi, tous les peintres présenteront leur travail, inspiré par l’ambiance dans le parc des arènes : « C’est le fil rouge du week-end, ils ont tous des styles très différents, viennent parfois de loin, de Marseille, du Mexique... »

Concessionnaires motos, quarante stands et exposants seront présents, avec un camping à proximité, avec un système de navettes, les motards sont aussi invités à laisser les motos en exposition dans le parc, où elles seront surveillées. Samedi après-midi et dimanche matin, les deux grandes balades seront proposées aux plus vaillants, chevauchant leurs nobles montures. Il faudra bien entendu se renseigner auprès de la météo agricole et s’équiper en conséquence. « Je regarde la météo tous les jours et pour l’instant, ça se présente bien. »

Car pour apprécier le blues, c’est bien connu, il ne doit faire ni trop chaud, ni trop froid, ni trop humide ni trop sec. « L’année de la canicule, il faisait 40 °C dans le parc, ça avait été très compliqué, mais a priori, cette année, ce n’est pas vraiment une menace à l’ordre du jour...  »

+ Journal Sud Ouest

— Rédaction : Arnauld Bernard.