Dans la famille Motors n’ Blues, il y a les grandes gueules, et puis il y a les grands timides. Le co-président de l’association DMBF et homme de l’ombre, Nicolas Ubico, est un savant mélange des deux. Le Motors n’ Blues, il l’a découvert en tant que musicien, il y a dix ans,...
Dans la famille Motors n’ Blues, il y a les grandes gueules, et puis il y a les grands timides. Le co-président de l’association DMBF et homme de l’ombre, Nicolas Ubico, est un savant mélange des deux. Le Motors n’ Blues, il l’a découvert en tant que musicien, il y a dix ans,...
La dixième édition est passée comme une tempête dans nos vies, très vite, très forte.
Même après plusieurs jours, Je reste sous le charme des concerts qui se sont enchaînés tout le week-end. Je suis encore enivré par cette foule heureuse, rieuse et enthousiaste qui a habité le parc des arènes durant trois jours, toutes ces rencontres, ces poignées de mains, ces accolades.
Une discussion en particulier a imprégnée mes souvenirs, me faisant comprendre l’importance de précisé quelques points. C’est dimanche, il est 17 heures, le concert du conservatoire bat son plein. Loïc démarre Dire Strait et son intro aux sons de guitares saturées, plein de souvenirs qui me font m’arrêter au milieu du public.
« Pardon, nous n’avons pas payer, mais nous aimerions bien voir »
En me retournant, je découvre mon interlocuteur. Un couple assis sur des fauteuils de terrasse, placés à l’ombre des grands arbres du parc. Les deux portent le même tee-shirt sur lequel apparaît le logo de leur marque de moto, montrant qu’ils ne sont pas là par hasard. Ma réponse est venue sans y réfléchir. « Moi je vais payer et je vais faire en sorte que vous puissiez voir »
Et plusieurs jours après la fin du concert, alors que je règle les factures qui arrivent, je ressens encore plus le besoin d’expliquer que notre festival n’est pas gratuit. Il est offert.
Offert par l’ensemble des 90 bénévoles qui bossent à la tenue du festival, tous nos partenaires qui par leurs dons permettent de monter un budget, tous les consommateurs des buvettes associatives et du restaurant.
C’est l’ensemble de ces rentrées d’argent, qui couvrent un budget de plus de 250 000 € , et qui nous permettent d’offrir l’entrée dans le parc et l’accès aux concerts. La machine a beaucoup grossi en dix ans. Et pourtant, toujours sur les mêmes bases : une bande de potes, du blues et des motos.
Me voilà déjà sur la route de la Onzième…
Que nous continuerons à vous offrir pour partager encore tous ces moments.
— Stéphane Duboscq, co-président de l’association DMBF.